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Panier Vide

79p La toile botanique n° 79
La toile aux couleurs d'automne

Le web propose différents sites qui permettent de comprendre, d’approfondir, de s’extasier et même de versifier sur les changements de couleurs des feuilles en automne.


Le vert est tellement synonyme de nature ! Mais cet automne, si je vais me mettre « au vert », que vais-je trouver ? Un feu de joie accroché aux branches, toutes parées de leurs fauves, leurs ors et leurs vermillons ? Ou bien les sanglots longs des violons de l’automne qui, de la feuille ballottée par le vent, chantent le triste destin ? Cela sera sans doute fonction de mon humeur du jour, mais, ce qui est sûr, c’est que les couleurs d’automne sont une source d’inspiration inépuisable. La garance voyageuse, la plante sauvage, ne s’émeut guère de l’hiver, au plus ses feuilles deviennent-elles un peu plus sombres, parfois un peu pourpres. Mais la revue, elle, s’est penchée pour cette chronique sur ces feuilles qui flamboient en enflammant le cœur des poètes.

En bonne Garance, il faut d’abord essayer de comprendre ce qui se passe dans la plante quand elle allume ses feux d’automne. Après avoir lu l’article de Christine Dabonneville, on peut aller visiter le site de Pierre-Yves Landouer, dédié aux arbres, avec, entre autres, une page sur les couleurs de l’automne (1). Une autre ressource francophone est en (2). Le site de La Main à la pâte, lui, propose une expérience pour mieux comprendre le phénomène (3). Mais des exposés bien plus complets se trouvent sur des sites américains, en anglais cependant. En (4), Johny Caryopsis fait une présentation abordable et didactique. Des explications plus poussées, notamment sur les réactions chimiques qui engendrent les couleurs, peuvent être lues en (5).

Il faut dire que dans toute l’Amérique du Nord les couleurs d’automne constituent une « grande affaire », et suscitent, à la faveur de l’été indien, un tourisme important. Ainsi, pour l’état du Wisconsin, on estime à un milliard de dollars US la somme dépensée pour ce tourisme particulier. Le département de l’Agriculture des États-Unis met en ligne chaque année des informations actualisées sur la progression du phénomène (6), mais celui de l’office du tourisme de l’Ontario est plus complet (7). L’Université d’Illinois, quant à elle, donne sur la page de son site (8) des dizaines de liens, y compris vers de nombreuses webcams (attention chargement un peu long). Les amateurs qui veulent partir là-bas photographier l’automne découvriront un guide de voyage avec de nombreux conseils pratiques (9).

Et puis, si vous ne pouvez voyager ailleurs que sur le web, aller voir en (10) une époustouflante image d’automne prise au Kamchatka (Extrême-Orient russe). Un beau cyber-portfolio de vingt-cinq photographies de nature automnale se visite en (11), orné de cette belle citation de Georges Sand : « L’art est une démonstration dont la nature est la preuve ». J’ai bien aimé aussi la série de photos prises en Lozère par Roger Gardes (12), car en Europe également il y a de belles couleurs d’automne ! Si vous voulez les faire chanter dans votre jardin, le site (13) vous aidera à choisir des plantes en fonction des teintes qu’elles prennent aux premiers froids. Et si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez toujours télécharger en (14) le patron gratuit pour un vitrail aux couleurs de l’automne au Québec !

C’est dans cette belle province qu’officiait, à la fin du XIXe siècle, l’abbé Joseph Apollinaire Gingras. Curé de Saint Édouard de Lotbinière, connu pour sa soumission à la Grande-Bretagne et comme défenseur de l’Inquisition (qu’il donnait comme preuve de la sagesse de l’Église !), il a laissé un poème intitulé Feuille d’automne et jeune artiste dont voici la première strophe :
« Par la brise d’automne à la forêt volée,
Une feuille d’érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S’élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main. »
(Vous pouvez lire la suite en (15).
On peut préférer, dans une tout autre veine, le poème posté par Georgia (16), ou encore celui d’Alice L. (17) sous le titre Pourquoi les feuilles tombent ? :
« Car les magiciens entonnent leurs sorts
Pour entraîner leur magie dehors.
Ou alors, ce sont les arbres qui ont peur.
Mais nul ne peut me dire cette peur.
En tout cas, les feuilles tombent. »

D’Apollinaire et ses sanglots longs à Alice L. et ses magiciens, l’automne inspire. De cette inspiration, Henry D. Thoreau, un auteur très lié à la nature qui traça un sillon original entre science et philosophie, tira son ouvrage Couleurs d’automne. Une analyse accessible en (18) vous donnera peut-être envie de le lire. Une bien belle façon de revenir au mode réel.

Texte : Marc PHILIPPE
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