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La toile botanique n° 96

Dessins de plantes sur la toile


 

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Où trouver sur le net des sites alliant plantes et graphisme ?

Un petit dessin valant mieux qu’un long discours, les premiers médias, de vénérables manuscrits, ont associé texte et dessins pour diffuser la connaissance botanique. Aujourd’hui, le World Wide Web regorge d’images de plantes. Avec un choix judicieux de mots-clés, on peut même s’en servir pour déterminer des plantes inconnues (mais, attention, les illustrations mal légendées ne sont pas rares). Parmi les images de plantes du Web, à côté de nombreuses photographies, on trouve aussi souvent des dessins au trait, des aquarelles, et c’est l’occasion de constater que ces techniques d’illustration n’ont rien perdu de leur efficacité.

Ce journal de navigation vous propose de découvrir quelques-unes de ces illustrations, mais aussi des blogs autour de ce sujet, ainsi que des pages plus inattendues (surprise !). Mais avant de continuer il faut espérer que, lors de la publication de ce texte, les liens seront encore valides. Dans la chronique sur les plantes alpines, le lien vers la Christie’s nursery, recommandé pour admirer les pavots bleus de l’Himalaya, était devenu invalide. Il n’y a malheureusement pas grand-chose que l’on puisse faire pour se prémunir de ces désagréments, veuillez nous en excuser.

Les sites institutionnels sont heureusement plus stables, cela vous permettra de consulter en ligne le New Kreüterbuch de Leonhard Fuchs, l’un des plus vieux herbiers illustrés par des dessins au trait, peints à la main, mis en ligne par l’Université de Strasbourg [1]. Quelle émotion d’avoir l’impression de feuilleter un ouvrage de 1543 ! Une institution américaine, le Smithsonian Institute, possède un centre spécialement dédié à l’illustration botanique [2], dont on peut parcourir le catalogue [3], idéal pour se faire une idée de la richesse de ce domaine.

Alors forcément tout cela peut éveiller des envies de s’y mettre aussi. Le Muséum d’histoire naturelle de Paris propose des stages d’aquarelles sur ce sujet [4]. Un blog, celui de Claire Felloni [5], est aussi très motivant. Elle y prodigue quelques conseils, mais rien ne remplace sans doute une rencontre. Une des bonnes surprises de cette navigation a été la découverte de [6], un site intitulé « Randocroquis ». Il correspond à une revue, le Journal du Randocroqueur, ledit croqueur étant un être étrange qui couple les plaisirs de la randonnée et du dessin. Ne manquez pas les pages « trucs et astuces » [7].

On peut aussi avoir envie simplement de récupérer sur la toile des illustrations toutes faites. Il existe des sites commerciaux plus ou moins bien fournis [7, 8], mais on peut aussi trouver des sites gratuits qui proposent des coloriages pour enfants [9]. Bien sympathique aussi ce jeu proposé par un centre d’initiation à l’environnement du Québec [10] où trois équipes d’herboristes cherchent des dessins de plantes qu’ils apportent à leur boutique respective afin de les vendre à leurs clients.

L’illustration est forcément à la frontière de l’art et de la science, de la fantaisie et de la précision. Pointez donc [11], le site d’un passionné d’arbres, le Krapooarboricole. Il y a plein de photographies, mais aussi de chouettes illustrations d’arbres à dénicher dans « images en vrac ». Et, pour finir sur une note étrange, pourquoi ne pas aller feuilleter de nouveau un très vieux manuscrit [12], écrit dans un alphabet inconnu et encore non décrypté à ce jour, tout illustré de plantes déroutantes ? Voyez notamment à la fin l’étonnant diaporama, il démontre clairement qu’art, science et rêve sont finalement bien proches.

Texte : Marc Philippe

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