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La toile botanique n° 97

Les associations botaniques francophones sur le web


 

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La Garance voyageuse fait partie d’une grande famille d’associations dédiées au monde végétal.

Le plaisir de la rencontre du monde végétal se conjugue très bien tout seul. Pas besoin d’être savant, pas besoin de pouvoir doctement discuter de la différence entre une feuille pennée réduite et une feuille trifoliolée, pas besoin de pouvoir, comme on dit, insulter les plantes en latin, certes ! Néanmoins le bonheur étant une denrée qui croît à être partagée, il est bien agréable de se retrouver avec des gens ayant des centres d’intérêts proches. C’est tellement vrai qu’il existe en France près d’un million d’associations ! Avec, bien sûr, une partie qui est naturaliste ou spécifiquement botanique.

Certaines sont anciennes, issues par exemple de ces sociétés linnéennes qui, fin du XVIIIe – début du XIXe siècle, furent fondées pour honorer le fameux naturaliste (et botaniste) suédois [1, 2, 3, 4, 5]. À Lyon, Caen, Bordeaux, Amiens ou encore Marseille, aux quatre coins de la France donc, ces associations rassemblent des bénévoles, des savoirs, des bibliothèques et bien d’autres ressources. Les activités sont souvent principalement la botanique, la mycologie et l’ornithologie, mais bien d’autres champs sont abordés. Et avec dynamisme et compétence nonobstant l’âge vénérable de certaines de ces grandes dames.

Plus tard, vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe, dans le grand courant de popularisation de l’instruction qui parcourut l’Europe, naquirent nombre de sociétés d’histoire naturelle, comme la Société des sciences naturelles et d’archéologie de l’Ain [6]. Souvent, elles se fixèrent pour but le recensement des richesses naturelles d’une région. Beaucoup de nos catalogues botaniques datent de cette époque et, malheureusement, restent parfois inégalés. Peu de ces associations ont gardé leur nom originel, comme l’illustrent les avatars de la Société d’histoire naturelle du Pays de Montbéliard (ancienne Société mycophile de Montbéliard) [7], ou ceux du Cercle des jeunes botanistes liégeois, aujourd’hui Société de botanique de Liège) [8]. L’une des associations botaniques de France les plus renommées, la Société botanique du Centre-Ouest [9], est elle-même l’ancienne Société botanique des Deux-Sèvres. La Société botanique de Genève a, elle, toujours gardé le sien [10].

La bonne surprise d’une navigation sur le thème des associations botaniques est le grand nombre de jeunes pousses. En Isère [11], en Alsace [12] ou encore dans le Vaucluse [13], sont apparues dans les années 90 des associations dédiées aux plantes, actives et efficaces. Ce mouvement a continué au début de ce siècle, par exemple en Franche-Comté [14] ou dans le Gers [15]. Beaucoup de ces associations proposent de contribuer à des programmes citoyens de connaissance de la flore, qui donnent envie de s’investir. Gageons qu’elles sauront être, comme des drageons d’une vieille tradition, à la fois préservation d’un savoir ancien et promesse de futur.

Pour cette chronique, il a fallu forcément faire un choix. Celui-ci a privilégié les associations locales ou régionales, s’occupant plutôt de plantes sauvages, et présentes sur le net bien sûr. Mille excuses à celles qui ne sont pas citées, d’autant qu’elles sont nombreuses et diverses. Cette diversité est la garantie pour tout un chacun ayant la fibre botanique de trouver une association qui lui corresponde, du plus contemplatif au plus scientifique (eh non, les deux ne sont pas exclusifs).

Texte : Marc Philippe


 

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