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Panier Vide

89_pLa toile botanique n° 89
Webographie messicole

    Il semble que l’on puisse rencontrer davantage de messicoles en se baladant sur la toile que dans les champs…

La Garance voyageuse, via notamment Pierre Sellenet et Sophie Lemonnier, s’est beaucoup intéressée aux messicoles, ces plantes des moissons. Alors que Pierre signe son second article dans nos colonnes, il est l’heure d’une navigation sur ce thème. De fait, quelques sites offrent déjà des listes de liens pertinents. L’idée n’est pas de faire mieux, ni même d’actualiser de manière exhaustive mais bien d’apporter sa contribution avec un journal de navigation (aussi subjectif qu’à l’usuel). Le mot même de messicole a fleuri en masse sur le web, et pas forcément que dans les pages vertes, il faut donc choisir.

Trois sites principalement donnent des listes de liens sur les messicoles, et c’est à eux que le titre de cette navigation est emprunté. Le site maison de La Garance bien sûr [1], avec son dossier messicole récemment mis à jour, mais aussi le site de Tela Botanica, avec ses listes de messicoles en fonction du degré de rareté et ses liens [2]. Récemment (2009), Sup Agro Florac a mis en ligne des pages messicoles très bien faites, avec de nombreuses ressources téléchargeables ainsi qu’une webographie messicole [3]. Les lignes suivantes essayent de ne pas trop recouper les indications de ces trois sites de base.

La Garance, vous le savez, a le cœur sensible et aime bien les belles pages. Les aquarelles de Claire Felloni [4], figurant plusieurs messicoles, sont superbes, et l’écran les met joliment en lumière. Un autre site [5] met en scène deux messicoles, coquelicot et bleuet, dans une mise en page un peu serrée, mais liant heureusement textes et illustrations.

Apprécier les messicoles c’est bien, leur trouver un domicile, c’est mieux. Tout doucement, l’idée de leur faire une place fait son chemin [6]. Des associations lancent des projets coopératifs de recensement de la flore messicole d’une région [7], d’autres expliquent comment recréer des conditions qui leur sont favorables [8]. Le cahier de fiches techniques agri-environnementales mis en ligne à [9] œuvre dans la même voie, et contient une fiche dédiée aux messicoles.

Du point de vue du botaniste, le mieux est d’essayer de faire redémarrer les messicoles locales, en réactivant la banque de graines du sol. Mais suivant les endroits, ce n’est pas toujours possible, et il faut envisager de réintroduire des messicoles. Des « mélanges messicoles » sont proposés [10], mais il conviendra de s’informer sur l’origine de ces graines. La Garance a déjà fait part de ses inquiétudes quand des écotypes étrangers à notre flore indigène, des espèces jumelles vicariantes géographiques, ou des cultivars horticoles sont introduits, risquant d’absorber génétiquement et définitivement les rares populations qui subsistent.

Enfin, il est une partie de notre flore très mal connue qui est liée quasi exclusivement aux champs labourés. Ce sont les mousses des terres arables. Ces espèces, souvent petites à minuscules, ne sont pas des messicoles au sens strict, mais sont cependant liées aux labours et aux cultures de céréales. Rien en français à ce sujet, et il faudra à l’aide de votre ordinateur aller en Grande-Bretagne pour télécharger les pages de [11]. Vous verrez que nos voisins sont beaucoup plus avancés que nous sur ce sujet, et qu’ils ont mis en place un chouette programme coopératif sous le nom de Survey of the Bryophytes of Arable Land.

Pour finir cette navigation, pourquoi ne pas pointer sur l’herbier de Linné lui-même, et y découvrir [12] l’une des messicoles les plus rares du monde : la garidelle. Et beaucoup d’autres plantes si le cœur vous en dit…

Texte : Marc PHILIPPE

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