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Panier Vide

90_p   La toile botanique n° 90
Une bogue sur le web

   Une petite balade sur les chemins d’Internet pour récolter divers châtaignes et marrons.

Le châtaignier est avec l’olivier un de ces arbres qui, chez nous, suscitent le plus de passions. Si une célèbre marque de crème de marron a contribué à l’associer à l’Ardèche, le châtaignier est pourtant largement répandu en France. Vieil arbre greffé de longue date, au port majestueux et à la fructification abondante, ou taillis vigoureux aux tiges d’un gris d’acier ; bogues sèches sous les fougères ou châtaignes acajou dans l’herbe ; feuille au contour stylé ou miel à l’amertume délicate ; bois durable ou panier d’éclisses… les sources d’émotion sont nombreuses. Et les pages parlant de cet arbre et de la châtaigne le sont aussi. Pas plus qu’on ne voit tout d’un pays lors d’un voyage, le cybermonde du châtaignier ne se dévoile pas en une seule navigation. Ces quelques adresses sont donc les premières étapes d’une découverte du châtaignier, de la châtaigne et de leurs aficionados.
En Ardèche forcément, à Saint-Pierreville, fut inaugurée en juillet 1993 la Maison du Châtaignier [1], née de la volonté de l’association des Amis de Saint-Pierreville, de la municipalité et des producteurs de châtaignes locaux. Cette maison n’est pas seulement un musée retraçant l’histoire d’une relation privilégiée entre l’homme des pentes ardéchoises et son « arbre à pain ». En effet, elle œuvre également à un programme agri-environnemental qui a permis des travaux de restauration des châtaigneraies. Également célèbres pour leurs châtaignes, les Cévennes utilisent cette image pour communiquer en direction des touristes. On ne s’en plaint pas quand c’est l’occasion de découvrir des sites aussi intéressants que [2] et [3], et notamment le chapitre historique du second.
Mais il ne faut pas croire qu’il n’y a de châtaigniers qu’entre Ardèche et Hérault. D’autres sites permettent de découvrir la châtaigneraie limousine [4] (là aussi beaucoup d’informations) ou aveyronnaise [5]. Parmi les plus méconnues, peut-être, les châtaigneraies du Var [6] et [7] et de la Tinée [8] et [9] qui peinent à survivre, et La Garance salue, bien sûr, ces associations qui se sont créées pour concourir à leur maintien. Dans les Pyrénées [10] et en Corse [11] aussi, on essaye de faire vivre les châtaigniers.
Le châtaignier, c’est aussi un bois à la résistance reconnue, que des forestiers essaient de faire mieux connaître et valoriser [12]. Une collaboration intéressante s’est mise en place en Limousin, entre un parc naturel régional et une entreprise pour l’exploitation du bois de châtaignier, avec demande de certification PEFC [13], étant donné que la résistance du bois de châtaignier permet d’économiser des traitements toxiques usuels.
Cette navigation en bogue est aussi l’occasion de découvrir deux sites hors du commun. Sur celui de « Canal Académie », première radio académique francophone sur Internet, on peut télécharger une interview de Jean Robert Pitte, un passionné de l’arbre [14]. Tout aussi étonnant, ce site mis en ligne par la bibliothèque municipale de Lyon [15] sous le nom de « Guichet du Savoir », et où l’on peut poser toutes sortes de questions, y compris sur châtaignes et marrons.
Bonne navigation, bon cybervent.

Texte : Marc PHILIPPE

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