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Panier Vide

Situés sur la côte ouest du Cotentin, le havre de Regnéville et la pointe d’Agon sont des sites bien connus pour les amoureux des grands espaces où la nature a encore ses droits. L’ensemble du havre de Regnéville et de la pointe d’Agon a été reconnu comme particulièrement intéressant sur le plan écologique par le Muséum national d’histoire naturelle et désigné comme SIC (Site d’Importance Communautaire) au titre de la Directive “Habitats”. De même, en raison de sa grande valeur ornithologique, le site a été désigné officiellement ZPS (Zone de Protection Spéciale) sous l'appellation "Havre de la Sienne" par le Ministère de l’écologie et du développement durable au titre de la Directive “Oiseaux”. Ces deux reconnaissances font que ce site exceptionnel fait désormais partie intégrante du réseau européen Natura 2000 sous l’appellation "Littoral ouest du Cotentin de Bréhal à Pirou" en application de la Directive "Habitats".

Au prétexte de lutter contre l’érosion, un vaste projet envisage de déplacer le lit de la rivière et de l’obliger à se jeter en mer plus à l’ouest, en arasant l’extrémité de la pointe d’Agon. Comme le signale le Commissaire enquêteur : « …par incidence, les travaux sont de nature à améliorer l’accès au mouillage du havre de Regnéville » et de permettre à bon compte le rechargement en sable des stations balnéaires locales…
Ces travaux projetés dans le havre de Regnéville sont demandés par l’Association syndicale de défense contre la mer d’Hauteville-sur-Mer et le Syndicat intercommunal de défense du littoral et d’aménagement touristique de la Baie de Sienne dans le but d’éviter l’érosion littorale, de préserver les ouvrages existants et d’accroître l’accessibilité aux zones de mouillages.

En pratique, il s’agit de l’élargissement et du déplacement du chenal de la passe d’entrée du havre, de la construction de six épis rocheux sur la plage d’Hauteville et son rechargement en sable avec les sédiments prélevés en creusant le nouveau chenal et en arasant l’extrémité de la pointe d’Agon. Ces travaux sont prévus en plusieurs tranches étalées sur dix ans (plus les années d’entretien ultérieur), ils comportent l’extraction et le transport d’environ 300 000 m3 de sédiments sableux.

Le projet serait désastreux pour la diversité biologique en réduisant à néant des habitats d’importance communautaire et en remettant en cause les protections mises en place.

Malgré toutes ces protections, contre toute attente, le projet a franchi le stade de l’enquête publique. Aussi Le Rassemblement pour la sauvegarde du havre de Regnéville fait appel au soutien d’un maximum d’associations et de particuliers pour faire reconnaître au Préfet l’aberration d’un tel projet dans ce site exceptionnel.

La Garance a signé cet appel en février 2007.

Pour plus d’information : http://sauvegarde-havre-regneville.over-blog.org/

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